Tour de plaine Jean-Charles Deswarte (Arvalis) : « S’il y a un secteur où l’hiver va laisser des traces, c’est bien en Bourgogne »

Les conséquences de la vague de froid du début du mois de février ne passent pas inaperçues dans certaines régions et dans les trésoreries des exploitations concernées. « Evidemment il y a de grosses différences en fonction des secteurs et des cultures, souligne Jean-Charles Deswarte, écophysiologiste à l’institut du végétal, Arvalis. Mais s’il y a un secteur où l’hiver va laisser des traces c’est bien dans le Nord de la Bourgogne. » Il semblerait qu'un tiers des surfaces serait à ressemer (25 à 30 % des parcelles de blé et 25 % des orges). Luc Pelce, ingénieur régional Arvalis précise que c’est le nord de la Côte d’or qui le plus touché en Bourgogne. Au nord de la région, il ajoute également que la Marne, la Haute Marne et la Meuze semblent avoir aussi subit d’importants dégâts.

« En Haute-Marne, nous estimons entre 20 et 50 % des blés tendres à réimplanter, en Lorraine entre 20 et 40 % et 15 à 20 % pour les orges d’hiver. En Champagne-Ardenne, sur les sols argilo-calcaires, l’évaluation est pour l’instant d’environ 25 % des parcelles de blé. En Alsace, 10 % des surfaces. 5 % des parcelles implantées auraient subi d’importants dégâts en Auvergne », ajoute l’écophysiologiste.

Ressemis massifs

Dans les autres régions (Picardie, Poitou-Charentes, Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Rhône-Alpes), il ne devrait pas y avoir de situation de ressemis massifs.

« En ce qui concerne le blé dur, dans les départements du Cher et du Loiret, 50 à 100 % de la sole serait détruite. Par contre les dégâts ne seraient pas considérables dans les trois autres bassins de production (Poitou-Charentes, Sud-Est et Sud-Ouest). »